4ème- Mlle SABARDEIL-
Séquence 2 : Le XVIIIème siècle - Les Lumières
LECTURE |
GRAMMAIRE |
ORTHOGRAPHE |
CONJUGAISON |
EXPRESSION |
METHODOLOGIE |
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La raison et le progrès- LEncyclopédie, Diderot |
Photocopie Les philosophes des Lumières |
Vocabulaire |
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Des lettres pour dénoncer la société Évaluation n°2 |
T&M p.242-243p.252 (image) Photocopie (devoir à la maison) |
Juxtaposition Coordination |
La satire. Les figures de contraste La caricature |
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Quelques grandes idées des philosophes des Lumières |
Photocopie Structure dun texte explicatif |
Le conditionnel (texte 2) |
Vocabulaire |
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Le conditionnel présent |
Photocopie (s.3) G&E p.90 à 93 |
Le conditionnel |
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La recherche du bonheur Candide, Voltaire |
Photocopie T&M p.256-257 |
Vocabulaire Lironie |
Employer lironie et lhumour T&M p.256-257 |
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Évaluation n°3 |
dictée |
Le conditionnel |
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Des idées nouvelles Le Mariage de Figaro, Beaumarchais |
Photocopie Largumentation |
Vocabulaire |
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La Déclaration des Droits de lHomme et du Citoyen |
T&M p.250Photocopie |
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CONTRÔLE n°1 |
Rédiger un texte pour convaincre en utilisant le conditionnel |
T & M : manuel Textes et Méthodes
G & E : manuel Grammaire et Expression
Evaluation : activité notée coef. 1.
CONTROLE : activité notée coef.2.
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Travail à faire à la maison :
- Recherchez dans votre manuel dhistoire ce quest LEncyclopédie au XVIIIème siècle. : principaux auteurs(Diderot philosophe et dAlembert mathématicien + 130 collaborateurs, nombres de volumes (17 pour les textes et 11 de planches), date de publication (1751-1772).
- Définissez le mot « vertueux ».
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Texte 1 daprès « Encyclopédie » in LEncyclopédie, 1751-1772
« Le but dune encyclopédie est de
rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre ; den exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de les transmettre aux hommes qui viendront après nous ; afin que les travaux des siècles passés naient pas été des travaux inutiles pour les siècles qui succéderont ; que nos neveux, devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux.»Þ De quel type de texte sagit-il ? Justifiez.
Txte explicatif : présent / réponse aux questions Quoi ? et Pourquoi ? / connecteurs logiques (« et », « afin que »)
Þ Soulignez en bleu les verbes qui définissent la triple fonction dune encyclopédie.
Þ Soulignez en rouge les 3 adjectifs qui illustrent les bienfaits dun tel ouvrage pour la postérité.
Þ Par quel mot ce texte désigne-t-il la postérité (les descendants) des encyclopédistes ?
« nos neveux » = les fils de nos frères. (image)
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Texte 2 daprès « Philosophe » in LEncyclopédie, 1751-1772Travail préalable :
Définir : sociable, probité, murs, fanatisme et superstition.
« La
Raison détermine le philosophe. Le philosophe forme ses principes sur une infinité dobservations particulières. Il en conçoit de lestime pour la science des faits ; il aime à sinstruire des détails et de tout ce qui ne se devine point ; ainsi, il regarde comme une maxime très opposée1 au progrès des lumières de lesprit que de se borner à la seule méditation et de croire que lHomme ne tire la vérité que de son propre fond.LHomme nest point un monstre qui ne doive vivre que dans les abîmes de la mer ou au fond dune forêt. Les seules nécessités de la vie lui rendent le commerce2 des autres nécessaires ; et dans quelque état où il puisse se trouver, ses besoins et le bien-être lengagent à vivre en société. Ainsi, la raison exige de lui quil étudie, et quil travaille à acquérir les qualités sociables. Cest un honnête homme qui veut plaire et se rendre utile.
Le philosophe est jaloux3 de tout ce qui sappelle honneur et probité. Plus vous trouverez de raison dans un homme, plus vous trouverez en lui de probité. Au contraire, où règne le fanatisme et la superstition, règnent les passions et lemportement. Le vrai philosophe est donc un honnête homme qui agit en tout par raison, et qui joint à un esprit de réflexion et de justesse, les murs et les qualités sociables. Entez4 un souverain sur un philosophe dune telle trempe, et vous aurez un parfait souverain. »
1. un principe contraire 2. Relation avec la société 3. Très attaché à 4. Greffez
Þ De quel type de texte sagit-il ? Justifiez
Texte explicatif : présent, définition dun philosophe, connecteurs logiques (« ainsi » l.6, « ainsi » l.17, « Au contraire » l.24, « donc » l.26, « et »l.31)
Þ Entourez en rouge le mot qui exprime ce qui guide la réflexion et les actions des philosophes
Þ Dans le 3eme §, soulignez en rouge les deux mots qui présentent les ennemis de la raison.
Définissez les.
Lequel est contraire de « tolérance »
Quelle est la cible de la critique des philosophes du XVIIIème siècle ?
Þ Dernière phrase du texte : Quelle est lautre domaine critiqué par les philosophes des Lumières ? Politique et monarchie absolue.
Þ Le philosophe est un « honnête homme »(l.19 et 27) : encadrez en vert ce mot et soulignez en vert ses principales qualités.
Þ Que veut dire ici « lumière de lesprit » ? (l.7)
Quappelle-t-on le Siècle des Lumières ? XVIIIème siècle contre lobscurantisme
Quels en sont les 4 grands philosophes ? Montesquieu, Rousseau, Voltaire, Diderot
Þ Selon ce texte, quapporte la connaissance ? Tt « parfait », « science »
·
Leçon : Complétez le schéma avec ces mots : heureux, honnêtes hommes, hommes de raison, connaissances, vertueux, sociables, religion, politique, superstition, progrès fanatisme.
Les philosophes des Lumières sont :
- des hommes de raison qui critiquent religion et politique
- des
honnêtes hommes qui sont vertueux et sociables
Les philosophes des Lumières croient
à la diffusion des
connaissances source de progrès pour lutter contre le fanatisme , la superstition et rendre les hommes heureux.
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Séance 2 : Des lettres pour dénoncer la société |
T&M p.242-243
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A quels indices voit-on que cest une lettre ?
« Rica à Rhédi, à Venise », « De Paris, le 8 de la lune de Saphar, 1717 » = auteur et destinataire, lieu de réception (= enveloppe), lieu denvoi et date.
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questions p.243 :3. thème = mode étonnante chez les Français (l. 1)
4. émetteur étranger : nom, « chez les Français . Ils» (l.1)
Pourquoi étranger ? Pour faire une critique et se protéger (anonymat)
A quoi voit-on que cest une critique ? Il les ridiculise (§3 ; §4 : proportions des coiffures, chaussures, architecture changée par la mode (l.21 à24)
Þ Contradiction de cette mode : outils de langue utilisés
l.2-3 : 2 phrases opposées juxtaposées par le ;
l.16-17 : « et » , phrases coordonnées.
l.17-19 : « Dans un tps Dans un autre. »
l.21 : « hausser, baisser » = 2 mots contraires juxtaposés par la ,
l.24-25 : 2 phrases opposées coordonnées par « et »
l.26-27 : « Autrefois ; aujourdhui »
= Idée de contraste : on place 2 oppositions très proches en les coordonnant (« et ») ou juxtaposant (, ;)
(Noir et Blanc collés pour que la différence soit mise en valeur).
Exagération
(l.12 : le fils ne reconnaît plus sa mère). Critique plus acerbe par le rire.·
Questions p. 243
10 : auteur = Montesquieu, français. Il sadresse à ses concitoyens
11 : montrer à quel point les mentalités françaises sont ridicules
12 : Les femmes (superficialité, manque de jugement)
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Image p.252
Lecture et commentaires
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Leçon :
Au XVIIIème siècle, la lettre nest pas seulement personnelle : elle devient littérature, lue en public dans les salons où lon se rencontre.
Elle peut servir pour critiquer la société, la caricaturer, faire la satire (critique violente qui ridiculise) du monde.
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Photocopie - Devoir à faire à la maison et à rendre sur copie double
Texte:
" Rica à Iben, à Smyrne.
Nous sommes à Paris depuis un mois, et nous avons toujours été dans un mouvement continuel.
Paris est aussi grand qu'Ispahan. Les maisons y sont si hautes qu'on jugerait qu'elles ne sont habitées que par des astrologues. Tu juges bien qu'une ville bâtie en l'air, qui a six ou sept maisons les unes sur les autres, est extrêmement peuplée, et que quand tout le monde est descendu dans la rue, il s'y fait un bel embarras.
Tu ne le croiras pas peut-être : depuis un mois que je suis ici, je n'y ai encore vu marcher personne. Il n'y a point de gens au monde qui tirent mieux parti de leur machine que les Français: ils courent; ils volent. Les voitures lentes d'Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope. Pour moi, qui ne suis pas fait à ce train, et qui vais souvent à pied sans changer d'allure, j'enrage quelquefois comme un Chrétien : car encore passe qu'on m'éclabousse des pieds jusqu'à la tête, mais je ne puis pardonner les coups de coude que je reçois régulièrement et périodiquement. Un homme qui vient après moi, et qui me passe, me fait faire un demi-tour, et un autre, qui me croise de l'autre côté, me remet soudain où le premier m'avait pris; et je n'ai pas fait cent pas, que je suis plus brisé que si j'avais fait dix lieues.
Ne crois pas que je puisse, quant à présent, te parler à fond des murs et des coutumes européennes: je n'en ai moi-même qu'une légère idée, et je n'ai eu à peine que le temps de m'en étonner.
Le roi de France est le plus puissant prince de l'Europe. Il n'a point de mines d'or comme le roi d'Espagne, son voisin; mais il a plus de richesses que lui, parce qu'il les tire de la vanité1 de ses sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu entreprendre ou soutenir de grandes guerres, n'ayant d'autres fonds que des titres d'honneur à vendre, et, par un prodige de l'orgueil humain, ses troupes se trouvaient payées, ses places munies et ses flottes équipées.
D'ailleurs ce roi est un grand magicien: il exerce son empire sur l'esprit même de ses sujets; il les fait penser comme il veut. S'il n'a qu'un million d'écus dans son trésor, et qu'il en ait besoin de deux, il n'a qu'à leur persuader qu'un écu en vaut deux, et ils le croient. S'il a une guerre difficile à soutenir, et qu'il n'ait point d'argent, il n'a qu'à leur mettre dans la tête qu'un morceau de papier est de l'argent, et ils en sont aussitôt convaincus. Il va même jusqu'à leur faire croire qu'il les guérit de toutes sortes de maux en les touchant, tant est grande la force et la puissance qu'il a sur les esprits.
De Paris, le 4 de la lune minuscule de Rediab 2, 1712."
Montesquieu, XXIV, Lettres persanes, 1721
1- orgueil
Questions :
1. Qui est le véritable auteur des Lettres Persanes ? Qui a (soit disant) écrit cette lettre-là ? Où a-t-elle été rédigée ? A qui lenvoie-t-il ? Où lenvoie-t-il ? De quand cette lettre est-elle datée ?
2. Est-ce une correspondance fictive ou réelle ? A quoi sert cette lettre ?
3. Délimitez les deux grandes parties de ce texte. Quel est le thème de chacune de ces deux parties ?
4. A quelle ville Paris est-elle comparée ? Comment est caractérisée la vie à Paris ?
5. Soulignez en rouge dans le §3 la phrase qui montre le ton comique de cette lettre.
6. Quel roi règne en France en 1721 ?
7. Le roi de France, le jour de son accès au trône, touchait des malades pour les guérir, car on pensait alors quil en avait le pouvoir. Soulignez en vert la phrase qui évoque cette tradition.
8. Par quel groupe nominal Rica caractérise-t-il le roi ? Ces mots ont-ils un sens positif ou négatif ?
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Séance 3: Quelques grandes idées des philosophes des Lumières |
Photocopie
1. Les 3 pouvoirs
Texte 1:
« Il y a, dans chaque État, 3 sortes de pouvoir.
Par la première,
le prince ou le magistrat fait des lois pour un tps ou pour tjrs et corrige celles qui sont faites. Par la seconde,iil fait la paix ou la guerre, envoie ou reçoit des ambassades, établit la sûreté, prévient les invasions. Par la 3ème, il punit les crimes ou juge les différends entre particuliers.Lorsque, dans une même personne ou dans le même corps de magistrature, la
puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il ny a point de liberté, parce quon peut craindre que le même monarque ou le même sénat fasse des lois tyranniques pour les exécute tyranniquement. Il ny a point encore de liberté si la puissance de juger nest pas séparée de la puissance législative et de lexécutrice. »Daprès Montesquieu, De lEsprit des Lois, 1748
1. Structure du texte ?
Þ §1 : Intro = titre §2 : développement de cette intro §3 : explications de la tyrannie.
2. Repérez les 3 pouvoirs par des couleurs différentes.(législatif, exécutif, judiciaire)
3. La grande théorie des pouvoirs qui fonde la démocratie est la séparation des pouvoirs. Pourquoi Montesquieu la préconise-t-il ? De quoi préserve ce système ?
4. A quel régime politique alors en place en France Montesquieu soppose-t-il ?
2. La Démocratie
Texte 2:
« Si javais eu à choisir le lieu de ma naissance, jaurais choisi un pays où le droit de législation fût commun à tous les citoyens ; car, qui peut mieux savoir queux sous quelles conditions il convient de vivre ensemble dans une même société ? Jaurais voulu naître sous un gouvernement démocratique. »
Rousseau, Les Confessions, 1782-1789
1. Lequel des 3 grands principes républicains la phrase soulignée illustre-t-elle ? démocratie
2.Etymologie de « démocratie » : « démos »= peuple, « cratos »= pouvoir Þ pouvoir du peuple.
+ Remarque sur le mode utilisé: le conditionnel (annonce de la séance suivante)
3.La Liberté et légalité
Texte 3
« Le + gd bien de ts, qui doit être la fin de tt système de législation, on trouvera quil se réduit à 2 objets principaux, la liberté et légalité : la liberté, parce que toute dépendance particulière est autant de force ôtée au corps de lÉtat ; légalité parce que la liberté ne peut subsister sans elle.
Le passage de
létat de nature à létat civil produit dans lhomme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à linstinct et en donnant à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant. Ce que lhomme perd, cest sa liberté naturelle et un droit illimité à tt ce qui le tente et quil peut atteindre ; ce quil gagne, cest sa liberté civile et la propriété de tt ce quil possède. Pour ne pas se tromper, dans ces compensations, il faut bien distinguer la liberté naturelle qui na de bornes que les forces de lindividu, de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale.Jai dit ce que cest que la liberté civile ; à légard de légalité, il ne faut pas entendre par ce mot que les degrés de puissance et de richesse soient absolument les mêmes, mais que, quant à la puissance, elle ne sexerce jamais quen vertu du rang et des lois, et quant à la richesse, que nul citoyen ne soit assez opulent pour ne pas pouvoir en acheter un autre, et que nul assez pauvre pour être contraint de se vendre : ce qui suppose, du côté des grands, modération de biens et de crédit, et, du côté des petits, modération davarice et de convoitise.
Daprès Rousseau, Du Contrat Social, 1762.
1. Quels sont les 2 principes qui doivent être selon Rousseau le but de toute législation ? égalité, liberté
2. Repérez en rouge tout ce qui relève de létat de nature et en vert de létat civil.
3. Relevez lexpression qui dit que la loi du + fort est une composante de la liberté naturelle. « liberté naturelle qui na de bornes que les forces de lindividu »
4. Relevez lexpression qui montre que la loi garantit la liberté civile. « liberté civile volonté générale »
5. Quelle phrase dénonce lesclavage ? dernier § que nul citoyen se vendre »
4.Lesclavage
Texte 4
« Traite des nègres (commerce dAfrique) : Cest lachat des nègres que font les Européens sur les côtes dAfrique, pour employer ces malheureux dans leurs colonies en qualité desclaves.
Cet achat de nègres, pour les réduire en esclavage, est un négoce qui viole la religion, la morale, les lois naturelles, et ts les droits de la nature humaine. Personne nignore quon les achète de leurs princes, qui prétendent avoir droit de disposer de leur liberté et que les négociants les font transporter de la même manière que leurs autres marchandises, soit dans leurs colonies, soit en Amérique où ils les exposent en vente. »Article « Traite des nègres », in LEncyclopédie, tome XVI, 1765
1. Phrase soulignée Þ définir « esclave » : individu privé de sa liberté par un autre qui en tire un bénéfice financier.
2. Surlignez en vert la phrase qui évoque la Traite des Noirs et le commerce triangulaire
3. Soulignez en rouge celle qui montre lopposition des encyclopédistes
5.La tolérance
Texte 5
« Lhomme si grand par son intelligence, est en même temps si borné par ses erreurs et par ses passions, quon ne saurait trop lui inspirer pour les autres, cette tolérance et ce support dont il a tant besoin pour lui-même et sans lesquels on ne verrait sur la terre que
troubles et dissensions. Cest en effet, pour les avoir proscrites, ces douces et conciliantes vertus, que tant de siècles ont fait plus ou moins lopprobre et le malheur des hommes ; et nespérons pas que sans elles, nous rétablissions jamais parmi nous le repos et la prospérité. »Article « Tolérance » LEncyclopédie, tome XVI, 1765.
1. Chercher : borné, dissension, proscrites, conciliantes, opprobre, prospérité
2. Soulignez en rouge les conséquences néfastes de lintolérance, en vert les bienfaits de la tolérance
Pour conclure
Ancien Régime |
Lumières |
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Principe |
Philosophe |
Texte |
||
Politique |
Monarchie absolue |
Démocratie |
Montesquieu Rousseau |
De lEsprit des Lois Les Confessions |
Religion |
1 Religion unique |
Tolérance |
Diderot |
Encyclopédie |
Société |
1 société dordres |
Liberté, égalité |
Rousseau |
Du Contrat social |
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Ne pas confondre avec le futur de l'indicatif et le conditionnel présent.
Observation de la phrase soulignée (séance 3, texte 2): emploi et conjugaison
Leçon voir manuel de grammaire : G&E p.90 à 93
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Travail préalable : chercher « candide » dans le dictionnaire
1.Le monde des illusions
Texte 1:
Candide est un jeune garçon élevé avec les enfants du baron de Thunder-ten-tronckh.
"Il y avait en Westphalie, dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les moeurs les plus douces. C'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide.
Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres.
Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille Cunégonde, âgée de dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère."
D'après Voltaire, Candide ou l'optimisme, chapitre premier. 1759
1. Quest-ce qui justifie la puissance du baron ? En quoi cette cause est absurde ?
2. Pourquoi Madame la baronne est-elle respectée ?
3. Phrase soulignée : Quel est le 1er sens de cette phrase. Et son sens ironique ?
4. Sens de « candide » ? Pourquoi Voltaire adopte t-il son point de vue pour décrire la noblesse ? Comme quel autre auteur ? Montesquieu
2.La découverte de la réalité
Texte 2:
Candide a été chassé du château du baron pour avoir courtisé sa fille; il a découvert la sombre réalité du monde que Pangloss lui avait présenté comme le meilleur des mondes possibles. Fort de cette expérience, Candide a évolué. A la fin du conte, il retrouve Cunégonde et annonce à son frère son projet de mariage.
" Il signifia donc au baron qu'il allait se marier avec sa sur. "Je ne souffrirais jamais, dit le baron, une telle bassesse de sa part, et une telle insolence de la vôtre; cette infamie ne me sera jamais reprochée: les enfants de ma sur ne pourraient entrer dans les chapitres de l'Allemagne. Non, jamais ma sur n'épousera qu'un baron de l'Empire." Cunégonde se jeta à ses pieds, et les baigna de larmes; il fut inflexible. "Maître fou, lui dit Candide, je t'ai réchappé des galères, j'ai payé ta rançon, j'ai payé celle de ta sur; elle lavait ici des écuelles, elle est laide, j'ai la bonté d'en faire ma femme; et tu prétends encore t'y opposer!"
Voltaire, Candide ou l'optimisme, chapitre XXIX, 1759.
1.Quel regard Candide portait-il sur Cunégonde dans le 1er texte ? Et maintenant (fin du roman) ?
2.Quel est le projet de Candide ?
3. Sur quel ton sadresse-t-il au baron ?
4.Soulignez ladjectif qui traduit limmobilisme de la noblesse inflexible
5.De quelles aspirations de la bourgeoisie à la veille de la Révolution Française Candide se fait-il lécho ?
3.Une philosophie du bonheur
Texte 3:
Candide décide de mettre en oeuvre dans sa métairie sa nouvelle philosophie du bonheur: "il faut cultiver notre jardin" car seul le travail peut rendre la vie supportable.
"Toute la petite société entra dans ce louable dessein; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était, à la vérité, bien laide; mais elle devint une excellente pâtissière (...) et Pangloss disait quelquefois à Candide: "Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles; car enfin, si vous n'aviez pas été chassé du château à grands coups de pieds dans le derrière pour l'amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n'aviez pas été mis à l'Inquisition, si vous n'aviez pas couru l'Amérique à pied, (...)si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d'Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.
- Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin."
Voltaire, Candide ou l'optimisme, chapitre XXX, 1759.
1.Où les personnages se retrouvent-ils à la fin du roman ? Que font-ils ?
2.Quelles sont les vertus du travail selon Candide ?
3.Expliquez " Inquisition " et "eldorado "
4.Commentez " il faut cultiver notre jardin ".
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Séance 6: Évaluation - Le conditionnel présent |
- dictée (10 points)et repérage des verbes à l'indicatif futur et au conditionnel présent. (4 points)
- exercice de conjugaison au conditionnel présent et à l'indicatif futur. (6 points)
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Séance 7: Les idées nouvelles dans Le Mariage De Figaro, Beaumarchais |
Chercher Beaumarchais (dates, principales uvres)
Chercher « censeur »
1.Une critique de linégalité sociale
Texte photocopié (1):
Le comte Almaviva est amoureux de Suzanne, la jolie chambrière de sa femme. Celle-ci est fiancée à Figaro, son valet, mais le comte entend satisfaire son caprice en exerçant le droit antique du seigneur ou en empêchant les noces. La comtesse, Suzanne et Figaro, unis, déjouent les projets du comte. La comtesse et Suzanne ont imaginé une nouvelle ruse pour démasquer les ambitions libertines du comte. Figaro, qui n'a pas été mis dans la confidence, s'interroge sur sa destinée.
" Figaro, seul, se promenant dans l'obscurité, dit du ton le plus sombre.
Non, Monsieur le Comte, vous ne l'aurez pas... vous ne l'aurez pas . Parce que vous êtes un grand Seigneur, vous vous croyez un grand génie! ... Noblesse, fortune, un rang, des places; tout cela vous rend si fier! Qu'avez-vous fait pour tant de biens! vous vous êtes donnés la peine de naître, et rien de plus. Du reste, homme assez ordinaire! tandis que moi, morbleu! perdu dans la foule obscure, il m'a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu'on en a mis pendant cent ans à gouverner toutes les Espagnes; et vous voulez jouter... (Il s'assied sur un banc) Est-il rien de plus bizarre que ma destinée! fils de je ne sais pas qui volé par des bandits, élevé dans leurs murs, je m'en dégoûte et veux courir une carrière honnête; et partout je suis repoussé!"
Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, ActeV,scène3 (écrit entre 1778 et 1781, joué en 1784)
1.Titre de luvre ? Genre ? Quest-ce quun monologue ?
2 Qui sont Almaviva et Figaro ? A quel ordre de la société chacun appartient-il ?
3.Phrase soulignée. Quelle critique ?
4.Repérez le connecteur logique qui marque lopposition entre les 2 hommes.
5.Comment est désigné le tiers état ? Pourquoi Figaro a t-il dû déployer tant defforts ?
6.But de Figaro ? Pourquoi échoue-t-il ?
2.La liberté de pensée
Texte photocopié (2):
" (...) Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu'ils ordonnent quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil! je lui dirais ... que les sottises imprimées n'ont d'importance qu'au lieu où l'on en gêne le cours; que sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur; et qu'il n'ay a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. (il se rassied) On me dit que pendant ma retraite économique, il s'est établi dans Madrid un système de liberté sur la vente des productions qui s'étend même à celle de la presse; et que, pourvu que je ne parle en mes écrits, ni de l'autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place ... je puis tout imprimer librement sous l'inspection de deux ou trois censeurs."
Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, ActeV,scène 3 (écrit entre 1778 et 1781, joué en 1784)
(« ces puissants de 4 jours »= allusion à linstabilité des ministres après Louis XVI)
1.Dans quelle pays la fiction est-elle ancrée ?
Espagne Þ texte 1 : « toutes les Espagnes » texte 2 « Madrid »
Quel intérêt ? mettre en valeur le système défaillant de la France et se protéger
2.Quelle est lidée dans la 1ere partie de la phrase ?
Dans la 2eme ?
But de Beaumarchais ici ?
3.Soulignez lautre phrase qui fait léloge de la liberté dopinion.