4ème- Mlle SABARDEIL-

Séquence 3 : L’Avare, Molière

Ouvrage de référence utilisé en classe : L'Avare, Molière (édition Hatier, collection "oeuvres et thèmes" n°10)

Rubrique "Pour aller plus loin" (éléments de documentation, repris de l'édition de référence)

 

LECTURE

GRAMMAIRE

ORTHOGRAPHE

CONJUGAISON

EXPRESSION

MÉTHODOLOGIE

Séance préparatoire Contrôle de lecture

Biographie de Molière

      Vocabulaire :

-barbon

Faire une biographie

Séance1

Harpagon, personnage central

T&M, p.112,113 

Notice "Harpagon" dans l' Encyclopédie"Universalis"

+ 3 Photos d'acteurs

     

Vocabulaire :

-didascalie

-Réplique

-Scène d’exposition

Faire un schéma de personnages

Séance 2

La double destination du texte théâtral

Analyse de (I, 3)

-fonctions du dialogue théâtral

-la double énonciation

     

Vocabulaire :

-aparté

 

Séance 3

Espaces, costumes, objets

Analyse de (IV,7)

-Les différents décors et espaces

-Rôle des objets, des costumes

     

Vocabulaire :

-monologue

 

Séance 4

L’intrigue

T&M, p.119

Les « moments » d’une pièce

(liens avec le schéma narratif)

      Vocabulaire :

-intrigue

-

-nœud de l'action

-dénouement

-coup de théâtre

Utiliser un tableau d’apparition des personnages

Séance 5

Les conflits, moteurs de l’intrigue

-Comparaison de (I,4), (II,2), (IV,5)

-Analyse de (IV,3)

   

Expression de l’ordre ou du souhait :

le mode subjonctif

Vocabulaire:

-

 

Séance 6

Le subjonctif

Feuille d'exercice    

Leçon + exercices

Évaluation

   

Séance 7

Évaluation :

Écrire une scène de dispute

       

-Tableau d’arguments

-Dialogue théâtral

-Utilisation du subjonctif et de la ponctuation

 

Séance 8

Les procédés comiques

Observation de (I,3), (III, 1 et 2), (IV,3), (III,9)

La farce / La grande comédie

         

Séance 9

Des mots du XVIIème siècle

 

T&M,

p.124-125

       
Séance 10

Discours direct / indirect / indirect libre

  G&E

p.78 à 81

p.84 à 87

       

Séance 11

Contrôle :

Du roman au théâtre

       

-Présentation du texte de théâtre

-Passer au discours direct

-Utiliser une langue et une ponctuation appropriées

 

 

Séance préparatoire

 

Sur l'intégralité de la pièce, 10 questions sur ce qui se passe dans L'Avare

Biographie de Molière

(A partir d'un texte photocopié, d'après l'article "Molière" du Grand Larousse en 5 volumes)

Questions.

 

Séance 1: Harpagon, personnage central

 

T&M p.112-113 : Notice "Harpagon" (Thesaurus-Index, Encyclopaedia Universalis)

Lecture et commentaire oral 

Lien entre Molière et Plaute (Naissance du théâtre en grec, étymologie de "théâtre"; travail de réécriture au XVIIème siècle de pièces du théâtre antique)

Vocabulaire: "barbon" (= vieillard)

Le personnage d'Harpagon : 

- vêtements (comparaison avec son fils) 

- L'avarice au quotidien (repérer les 3 "preuves" de cette avarice dans la notice)

T&M p.112-113 : 3 photos d'acteurs jouant Harpagon (1-Fernand Ledoux en 1971, 2-Michel Aumont en 1969, 3-Louis de Funès en 1980)

Oral : Description de chaque personnage. Quel sont les points communs entre ces 3 photos? Quelle expression est dégagée sur chacune des 3 photos? Quelle photo montre un rapport de tendresse?Par quels moyens? Quelle gestuelle précise?

Notion d'interprétation par un acteur. 

Leçon:

Harpagon représente le type du vieillard avare. Il a le rôle-titre de la pièce L'Avare. Il est donc au centre de la comédie.

T&M p.114: schéma des personnages

- Reproduire le schéma et indiquer quels liens unissent les personnages (employés, valets et servantes, valet, amants, amoureux, père). Chaque lien peut être utilisé plusieurs fois.

- Oral: Commentaire sur la place d'Harpagon.

- Oral et manipulation de L'Avare: Quels pouvoirs Harpagon détient-il sur ses enfants(voir (IV,5)p.112 l.44)? Que pensent Harpagon (I,4), Valère (I,5; éd. Larousse: p.40; éd. Hatier p.39 l.34-25) et Frosine (III,4) du mariage? Quels sont les sentiments de Cléante et Élise à l'égard d'Harpagon?

      Leçon:

Dans le système des personnages au théâtre, plus ces personnages ont des liens étroits, plus l'intrigue est compliquée et donc intéressante. Ainsi, les intérêts oersonnels s'opposent et les conflits sont inévitables.

Vocabulaire:

didascalie: indication scénique (non prononcée par les acteurs) qui aide le jeu théâtral et la compréhension.

réplique: parole d'un personnage.

scène d'exposition: (= "situation initiale" dans le récit) début de la pièce, où l'on présente les personnages, où l'on expose la situation.

A faire pour préparer la séance 2:

Lire (I,3). Questions: 1) Qui est sur scène? Quelles sont les relations de ces personnages? 2) Résumer la scène en quelques lignes.

 

Séance 2: La double destination du texte théâtral

Analyse de (I,3)

- Correction de la préparation

- Lecture de la scène (prise en compte des didascalies) par des élèves.

Oral: Repérage des didascalies. Lesquelles concernent la parole? A quoi servent-elles?

Vocabulaire:

 Un aparté: parole dite par un personnage qui reste inaudible pour l'autre personnage mais qui s'adresse au public.

(difficulté pour rendre ce procédé naturel sur scène)

Leçon:

- Le dialogue de théâtre est un échange de paroles sous forme de répliques. Il peut expliquer une situation, exprimer un caractère ou des sentiments. Il fait avancer l'action quand des personnages s'affrontent, se menacent, se réconcilient, se révèlent des secrets, se mentent, s'avouent ou se cachent des faits.

- Le dialogue de théâtre s'adresse en réalité au spectateur qui regarde, écoute, comprend et évalue les rapports de force. Cet échange à au moins trois partenaires s'appelle la double énonciation. Elle caractérise le théâtre.

 

 Application à la scène lue (I,3)                          

Pers.1 = La Flèche, Pers.2 = Harpagon  + Public

Pour le public, le pers.1 est un valet impertinent et le pers.2 est paranoïaque. Ainsi, les rapports de force se construisent.

Type du valet malin / Type du vieillard benêt   = inversion de la hiérarchie sociale

A faire pour préparer la séance 3:

1) Dans quelle ville se déroule l'action (voir liste des personnages) 2) Quel est le décor commun à toutes les scènes? 3) Comparer le costume d'Harpagon (II,5) et celui de Cléante (I,4) 4) Quel objet Cléante offre à Mariane contre l'avis d'Harpagon (II,7)? Que symbolise-t-il?

Scène 3: Espaces, costumes, objets

- Correction de la préparation

- Analyse de (IV,7)

Cassette = objet symbolique de l'avarice

Panique, folie d'Harpagon qui se traduit par : - le monologue (parler seul)

                                                                - le type des phrases (exclamatives)

                                                                - gestuelle(voir didascalies)

Structure de la scène: - Folie, agressivité

                                - Discours tendre adressé à son argent

                                - Folie, agressivité

Analyse du discours presque amoureux adressé à son argent: - lexique affectif ("pauvre argent", "cher ami")

                                                                                           - personnification ("tu", "toi")   

                                                                                           - discours amoureux ("mon support, ma consolation, ma joie")

 

Leçon:

- Le décor de la représentation peut imiter un lieu réel (décor réaliste), figurer un monde imaginaire (décor stylisé) ou symboliser un univers (décor symbolique).

Oral: Comment pourrions-nous rendre le décor dans cette pièce?

- L'espace scénique est la scène où se déplacent les comédiens (ici, maison d'Harpagon). L'espace dramatique est l'espace évoqué par les répliques mais non visible sur scène (ici, le jardin). ("dramatique"< "drama" en grec = action; donc ce qui est "dramatique" n'est pas triste (voir "tragédie") mais désigne seulement qu'une action a lieu)

- Les costumes situent l'action dans un lieu et dans une époque. Ils renseignent souvent sur la condition sociale et parfois sur la psychologie des personnages.(ici, les costumes d'Harpagon et de Cléante)

Oral: Si l'on modernisait la pièce, comment habillerait-on Harpagon et Cléante?

- Les objets  font référence à une époque, aux habitudes d'un temps. Ils peuvent aussi être les indices du caractère des personnages.(ici, la cassette d'Harpagon)

 

Séance 4: L'intrigue

T&M p.119

Observation du Tableau d'apparition des personnages

Analyse:

 1)Quel est le personnage le plus présent? Où va-t-il quand il sort? 

Harpagon. Il va dans le jardin

 2)Quelles scènes comptent-elles le plus de personnages? A quelles étapes correspondent-t-elles? 

Scènes à 4 personnages ou + : III,1,6,7,8,9 (= milieu de la pièce; acte III)

                                              IV, 1,2,

                                              V, 3,4,5,6 (= fin de la pièce; acte V)

3) Quelles sont les différentes sortes de scènes à 2 personnages?

duos amoureux (I,1; III,7); conflits (I,3; III,2; IV,3; IV,5); confidences (I,2; II,5; III,4; IV,6); négociations (II,1; II,5; V,1)

= diversité des situations et des rapports de force ou d'alliance.

4) A partir de quand s'exprime un conflit?

I,2: frère et sœur contre leur père.

5) Le dénouement répond-il à toutes les questions? Est-il complet? Heureux?

Oui. Complet et heureux.

Leçon:

Rappel:  Le schéma narratif (1- situation initiale 2- Élément perturbateur 3- Péripéties 4- Élément de résolution  5-Situation finale)

Au théâtre, c'est à peu près la même structure, avec un vocabulaire spécifique. Dans les pièces classiques (XVIIème siècle), les étapes se distribuent entre les 5 actes de la pièce.

- La scène d'exposition (ou acte d'exposition si besoin est) apporte au spectateur les éléments nécessaires pour comprendre l'histoire: noms des personnages, relations, caractère et conflits les opposant. (comme la situation initiale). Acte I

- Le nœud de l'action est le conflit ouvert qui oppose les personnage. Ils s'affrontent selon leurs sentiments, leurs projets, leurs intérêts. Le conflit a des causes variables: amour contrarié, mariage, trahison, ambition, jalousie, relations parents-enfants, ... Acte III

- Les péripéties constituent l'intrigue; ce sont les rebondissements qui se multiplient quand le conflit éclate et que l'action est engagée.

- le dénouement achève la pièce par l'intervention d'un élément extérieur (coup de théâtre) ou par la volonté d'un personnage. Acte V

- Dans la comédie, le conflit se résout heureusement : le dénouement est heureux.

  Dans la tragédie, le conflit ne se résout pas ou se résout malheureusement : le dénouement est malheureux

A faire pour préparer la séance 5:

Lire les scènes I,4 ; II,2; IV,5

Séance 5 : Les conflits, moteurs de l'intrigue

Lecture des passages : 

I,4 conflit Élise / Harpagon (éd. Hatier p.33 l.151 "et pour toi, je te donne au seigneur Anselme (...)" jusqu'à la fin de la scène p.34

II,2 conflit Cléante / Harpagon (éd. Hatier p.53 l.29 "Comment, pendard?c'est toi qui t'abandonnes(...)" jusqu'à la fin de la scène p.54

IV,5 conflit Cléante/ Harpagon (éd. Hatier p.111 et 112 - scène en entier)

 

Commentaire oral:

Point commun entre ces trois passages? Comment est rendu la relation de conflit sur scène?

- Rythme : 

phrases courtes (ex: (IV, 5) p.112,l.39 et suivantes: A la bonne heure. / Je t'abandonne. / Abandonnez. / Je te renonce pour mon fils. / Soit.)

 jeu de "ping-pong" entre les personnages (réplique de vers à vers: ex: (I,4) p.34 l.169 et suivantes: Non. / Si. / Non, vous dis-je. / Si, vous dis-je. = stichomythie 

- Ton : 

type de phrases exclamatif (ex: (I,4) p.34 l.177 Quelle audace! ;(II,2) p.54 l.49:   Ôte-toi de mes yeux! ; (IV,5) p.112 l.26: Moi!)

                         interrogatif (ex: (II,2) p.53 l.29 et 31: Comment, pendard? (...) / Comment, mon père ? (...) 

                                                (IV,5) p.112 l.34:Quoi?pendard, derechef?)

répétitions insolentes (ex: (II,2) p.53 l.37: Oses-tu bien, après cela, paraître devant moi! / Osez-vous bien, après cela, vous présenter aux yeux du monde? )

mode verbal impératif (ex: (IV,5) p.112 l.36 et suivantes: Laisse-moi faire (...) / Faites tout (...) / Abandonnez.

                  subjonctif (ex: (I,4) p.33 l. 158 : "Je veux que vous vous mariiez") voir séance suivante

    pour exprimer l'ordre ou le souhait.

vocabulaire familier ou grossier (ex: (II,2)p.53 l.29 "pendard", p.54 l.49 "coquin"; (IV,5) p.111 l.34"pendard", l.36 "traître")

 

Analyse de (IV,3): Lecture , commentaires oraux puis exercice: remettre dans l'ordre les pièges tendus par Harpagon (H.)à son fils Cléante (C.):

- H. joue le rôle du bon père qui connaît la vie.(4)

- H. fait avouer à C. qu'il aime et est aimé de Mariane. 5)

- H. jette le masque et retire son offre de mariage. (6)

- H. tutoie C. (1)

- H. plaide le faux pour savoir le vrai. (3)

- H. demande à C. son avis. (2)

  = conflit construit comme une stratégie, une argumentation tactique (=joutes verbales, oratoires)

Leçon:

Les conflits sont un ressort essentiel au théâtre: ils font avancer l'intrigue, ils animent l'intérêt du spectacle (rythme et ton , gestuelle de la dispute) et montrent souvent une réalité sociale. Ici, le conflit parent-enfant est central, l'opposition est complète. De là naît l'intensité de l'intrigue.

 

Cléante / Harpagon

Jeunesse / Vieillesse

Pauvreté-dépendance financière / Argent - aisance                       

Qualités humaines (élan amoureux, générosité, enthousiasme) / Défauts (avarice, égoïsme)                                                     

 

Séance 6 : Le subjonctif

Observation

Je sais qu'il vient. / Je veux qu'il vienne.

L'indicatif exprime des faits supposés réels.   Je sais qu'il vient.

 Le subjonctif exprime des faits seulement envisagés (doute, volonté, souhait, crainte, ...).  Je veux qu'il vienne.

 

1. Le subjonctif en proposition subordonnée

               A) Après un verbe de volonté , de sentiment.

Je veux, je crains, je doute, je regrette, ...

Je veux que tu te maries (se marier)  

Je m'étonne que tu ne le veuilles pas. (vouloir)

 

            B) Dans certaines subordonnées circonstancielles de temps, de but ou d'opposition

Temps: Élise s'opposera à Harpagon jusqu'à ce qu'il comprenne (comprendre)

But: Harpagon demande à La Flèche de lui montrer ses poches pour qu'il puisse les fouiller  (pouvoir)

Opposition: Bien qu'il soit têtu, Harpagon finira par céder. (être)

 

        C) Indicatif ou subjonctif ?

- J'ai écrit à Lucy que Nathalie venait. (déclaration)

                          que Nathalie vienne. (souhait)  

- Les médecins cherchent un médicament qui guérit le SIDA. (certitude: ce médicament existe; on le trouvera)

                                                              qui guérisse le SIDA. (incertitude: trouvera-t-on ce médicament un jour?)    

 

2. Le subjonctif dans les propositions indépendantes.

Plus rarement, on trouve le subjonctif dans des phrases exclamatives exprimant une volonté ou un sentiment.

- Ordre ou défense:

 Qui m'aime me suive !

Que personne ne sorte!

- Souhait:

Que Dieu vous entende!

Pourvu qu'il ne soit pas trop tard!

Vivement que le soleil revienne

 

3. Comment le conjuguer?

Le subjonctif est un mode. Il compte 4 temps: présent, passé, imparfait et plus-que-parfait.

                A) Subjonctif présent 

Tous les verbes prennent les mêmes terminaisons: -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.

  AVOIR: que j'aie, que tu aies, qu'il ait, que nous ayons, que vous ayez, qu'ils aient.

            ÊTRE: que je sois, que tu sois, qu'il soit, que nous soyons, que vous soyez , qu'ils soient.

             ALLER: que j'aille, que tu ailles, qu'il aille, que nous allions, que vous alliez, qu'ils aillent.

            POUVOIR: que je puisse, que tu puisses, qu'il puisse, que nous puissions, que vous puissiez, qu'ils puissent.

             DEVOIR: que je doive, que tu doives, qu'il doive, que nous devions, que vous deviez, qu'ils doivent.

etc... (Attention donc aux radicaux de certains verbes qui diffèrent de l'infinitif - Et Attention aux terminaisons d'AVOIR)

 

Exercice: (voir n°1 Photocopie)

Pour chaque verbe proposé à l'indicatif présent, donnez le subjonctif présent:

Je parle - que je .......................... Tu écoutes - que tu .................... Il prend - qu'il .............................. nous marchons - que nous .................
vous lisez - que vous ................... ils vont - qu'ils ............................ j'écris - que j' ............................. tu finis - que tu ........................
il sort - qu'il .............................. nous mangeons - que nous ............... vous criez - que vous ................... ils lisent - qu'ils ...........................
je disparais - que je .......................... tu atteins - que tu ........................ il devient - qu'il ............................. nous plaçons - que nous ..............
vous dépliez - que vous .............. ils créent - qu'ils ...................

 

             B) Le subjonctif imparfait

3ème pers. du singulier du Passé simple de l'indicatif du verbe   +    -sse, -sses, -^t, -ssions, -ssiez, -ssent

Verbe COUPER :                                                il coupa  (PS)    = que je coupasse, qu'il coupât                                   

Verbe AVOIR :                                              il eut     (PS)      = que j'eusse, qu'il eût

Verbe ÊTRE:                                                      il fut       (PS)     = que je fusse, qu'il fût

 

             C) Les temps composés du subjonctif

- Subjonctif Passé:

Auxiliaire au subjonctif présent     +       Participe passé du verbe

Verbe ALLER :                                                      que je sois          +       allé(e)              = que je sois allé(e)                           

Verbe FINIR :                                                        que j'aie              +       fini              =  que j'aie fini

- Subjonctif Plus-que-parfait:

Auxiliaire au subjonctif imparfait      +        Participe passé du verbe

Verbe ALLER :                                                       que je fusse        +       allé(e)             = que je fusse allé(e)

Verbe FINIR :                                                        que j'eusse          +       fini              =  que j'eusse fini

 

 

______________________________

 

Exercices:

(voir n°2 Photocopie)Comme dans l'exemple, reliez les pronoms personnels aux formes verbales correspondantes. Attention! Il y a 3 intrus à barrer. Chaque élément peut servir plusieurs fois.

Pronoms personnels Formes verbales
               que je ___________________

______________porte

que je (j')

 

que tu

 

qu'il

 

que nous

 

que vous

 

qu'ils

portons

aperçoivent
créions
entre
prenne
fassiez
entendes
chanteriez
restions
discute
portaient
disent
écouterons
tordions
parte
saches
attendiez

 

(voir n°4 Photocopie et Leçon:1.C) ) Retrouvez les vers de La Fontaine en choisissant le bon mode (indicatif ou subjonctif). Soulignez les subjonctif.

1. "Qu'un ami véritable ______________ (être) une douce chose!"

2. "Que _________________(faire)-vous au temps chaud?"

3. Jupiter dit un jour : "Que tout ce qui respire

    S'en _______________ (venir) comparaître aux pieds de ma grandeur."

4. "Sire, répond l'agneau, que Votre Majesté

    Ne se _______________ (mettre) pas en colère;

   Mais plutôt qu'elle ____________________ (considérer)

   Que je me vas désaltérant (...)

   Et je sais que de moi tu __________________ (médire) l'an passé."

5. "Ma fille, lui dit-il, c'est trop verser de larmes:

    Qu'a besoin le défunt que vous ____________(noyer) vos charmes?"

6. "Que le plus coupable de nous

   ___________________ (se sacrifier) aux traits du céleste courroux"

   (...) mais je pense

   Qu'il _______________ (être)  bon que chacun ____________________  (s'accuser) ainsi que moi:

   Car on doit souhaiter selon toute justice

   Que le plus coupable ___________________ (périr)."

 

(voir n°4 Photocopie )Complétez chaque série.

 

1. Que je sache, 

que tu _____________________

2. Qu'il peigne,

 que nous ____________________

3. Que tu détiennes,

 qu'il ___________________

4. Que vous haïssiez,

 qu'ils ____________________

5. Que je coure,

 que tu ____________________

6. Que tu ailles,

qu'il _____________________

7. Que nous plongions,

que vous __________________

8. Que vous écoutiez, 

qu'ils_______________________

9. Qu'il taille,

que nous ___________________

10. Que nous avalions,

que vous ____________________

 (Autres exercices disponibles sur la photocopie...)

Évaluation

Savoir conjuguer des verbes au subjonctif présent.

 

Séance 7: Évaluation - Écrire une scène de dispute

Révision : Séances 5 (le conflit), séance 6 (le subjonctif) . Relire les scènes de dispute ( I,4; II,2; IV,5 )

Critères: 

- Utiliser des arguments pour les 2 interlocuteurs. (sous forme de tableau et dans le texte)

- Savoir écrire un texte théâtral (présentation du texte avec nom des personnages, didascalies, ..)

- Employer le subjonctif et une ponctuation appropriée à la dispute

 

Séance 8 : Le comique

Oral: 

 - Quelles propositions de décor pour la maison d'Harpagon avaient été faites(Rappel séance 3)? Quel procédé est donc utilisé y compris dans le décor?

- Sur le plan gestuel, quels procédés comiques sont utilisés?     (I,3): La Flèche 

                                                                                             (II,1 et 2): Me Jacques

                                                                                              (IV,3): Cléante

                                                                                             (II,9) : Harpagon              

1. La Farce

    a) exagération et comique de gestes

- fouille (I,3), gags

- dialogue Frosine et Harpagon (II,5) - changements de visages d'Harpagon selon les mots de Frosine (p.64 l.156 jusqu'à la fin de la scène)

- folie d'Harpagon (IV,7) - (Il se prend lui-même le bras p.116 l.19)

    b) exagération et comique de mots

- Injures (voir séance 5)

- Tic verbal "sans dot" (I,5) p.39

- discours de Me Jacques contre Harpagon (III,1) p.76 l.180 à 198

                de Frosine (II,5) = flatteries 

                d'Harpagon pour séduire Mariane (III,5) p.84 l.39 à 45

La farce est un genre théâtral datant en France du Moyen Age et basé sur un comique souvent grossier, assez facile.

 

2. La grande comédie

    a) La satire de mœurs

satire : texte qui critique en se moquant.

-Quelles habitudes des jeunes bourgeois sont critiquées? (I,4) p.31 l.79 à 87

-Quel portrait des dames est fait par Frosine? (II,5) p.61 l.63 à 79

-Quelle escroquerie est dévoilée? (II,1)p.47 l.59 à 64  

 

    b) La comédie de caractères

-Contraste entre le rang social d'Harpagon et son avarice. (rappel : notice Universalis séance 1) : égoïsme, dureté de cœur, férocité...

-Folie d'Harpagon

Harpagon, comme tous les personnages des comédies de Molière, représente un type de caractère qui existe dans la réalité et que la pièce caricature, ridiculise et critique.

 

    c) L'écriture comique

-Les apartés (voir séance 2) : commenter l'action et faire rire (I,3) = convention théâtrale artificielle.

-Les sous-entendus: Cléante fait sa cour à Mariane (III,7;p.87 l.1 à 57)et Mariane y répond même si elle s'inquiète et est pessimiste.

le sous-entendu: Un personnage (Mariane) sait décoder le discours d'un 2ème personnage (Cléante). Le 3ème (Harpagon) ignore ces codes. Le public apprécie l'habileté des 2 premiers personnages et se moque du 3ème personnage.

-Les quiproquos (V,3 - Valère / Harpagon)

Les 2 personnages ont des discours imperméables l'un à l'autre. Seul le public peut interpréter le dialogue.

__________________________________________

 

Molière joue sur toutes les possibilités du discours pour faire rire le public

_____________________________________________

 

A faire pour préparer la séance 9: T&M p.124-125 questions 1, 2, 3, 4 et 5

 

 

Séance 9 : Des mots du XVIIème siècle

T&M p.124-125

Lecture du texte et correction des questions

Lecture de la leçon.

Exercices 1, 2 et 3 p.125

 

A faire pour préparer la séance 10: G&E lire leçons p.78 à 81 et p.84 à 87 

Séance 10: Discours direct / indirect / indirect libre

1. Le discours direct

C'est le discours utilisé au théâtre ou au cinéma.

 

Caractéristiques: 

- ponctuation du dialogue ("..." et _ ...)

- Verbe introducteur de parole:

 3 positions possibles:

 "Je vous assure, je ne veux pas me marier.", dit-elle.

Elle dit : "Je vous assure, j"

"Je vous assure, dit-elle, je ne veux pas me marier."

 

            Exercice p.81 n°1

Repérage des paroles rapportées et des verbes introducteurs.

            Exercice p.81 n°3

Utilisation de la ponctuation du dialogue

 

Vocabulaire : Il faut éviter l'emploi de dire et lui préférer des verbes précis. (Lire p.80 "Pour l'expression écrite" et recopier les verbes proposés)  

           Exercice p.81 n°2: Remplacer tous les verbes "dire" par un autre, plus précis.

 

2. Le discours indirect

Paroles rapportées et intégrées au récit.

Elle dit : "(D. Direct)

Elle dit qu'elle ne voulait pas se marier. (D. Indirect)

Caractéristiques:

Verbe introducteur mais pas de ponctuation de dialogue.

Les temps verbaux (voir tableau p.86)

Verbe principal Antériorité (avant) Simultanéité (en même temps) Postériorité (après)
La cuisinière dit  (présent) qu'elle a préparé le couscous (Passé composé)  qu'elle  prépare le couscous (Présent)  qu'elle  préparera le couscous (Futur) 
La cuisinière a dit  (passé composé)

                     disait ( imparfait)

                     déclara  (passé simple)

qu'elle avait préparé le couscous (Plus-que-parfait)  qu'elle  préparait le couscous (Imparfait)  qu'elle préparerait le couscous (Conditionnel présent) 

 

         Exercice p.88 n°3

Repérer les 2 types de discours

         Exercice p.88 n°4

Transformer le discours direct en discours indirect

        Exercice p.88 n°6

Transformer le discours indirect en discours direct

 

3. Le discours indirect libre

C'est une forme intermédiaire entre discours direct et discours indirect.

Mon grand-père avait décidé de m'inscrire au lycée Montaigne. Un matin, il m'emmena chez le proviseur et lui vanta mes mérites : je n'avais que le défaut d'être trop avancé pour mon âge.

= "Il n'a que le défaut d'être trop avancé pour son âge", dit-il.

 

Séance 11: Contrôle - Du roman au théâtre

Transposer un texte de roman en scène de théâtre

Critères:

-Présentation du texte théâtral

-Transformation du discours (séance 10)

-Adapter sa langue, son niveau de langage, son vocabulaire, sa ponctuation à la situation donnée.

 

 

  Pour aller plus loin ...

    La préciosité:

Molière emploie parfois des mots qui appartiennent au vocabulaire précieux. La préciosité est un courant qui s'est développé au XVIIème siècle dans les salons mondains. Elle procède d'un désir de s'élever au-dessus du vulgaire et s'exprime par la recherche d'un langage choisi, surtout pour le langage amoureux. Molière a montré que ce courant pouvait devenir ridicule en s'exagérant dans la pièce Les Précieuses Ridicules.

 

     Le mariage au XVIIème siècle:

Au XVIIème siècle, l'autorité des parents est absolue en ce qui concerne le mariage des jeunes gens: le consentement est exigé pour les garçons jusqu'à 30ans et pour les filles jusqu'à 25 ans. Sans cet accord, le mariage est considéré comme nul. Il est alors considéré comme un enlèvement et les parents peuvent le faire dissoudre par un procès.

Au Moyen Age et jusqu'au XVIème siècle pourtant, seul le consentement des époux était important pour l'Église. Il pouvait donc y avoir des mariages secrets et la famille était obligée d'accepter l'état de fait. Au XVIIème siècle, le mariage devient solennel, doit être public et avoir ses témoins. L'accord des parents est alors nécessaires. C'est le père qui décide du sort de ses enfants, et surtout de sa fille. 

 

    Les hauts-de-chausses et la mode masculine au XVIIème siècle:

Le hauts-de-chausse évoqué dans la pièce était une culotte qui couvrait le corps de la ceinture jusqu'au genoux. 

Il connut des modes très diverses : bouffant et rembourré (sous le règne d' Henri II), allongé et sans rembourrage (roi Louis XIII).

En 1650-1670, les hommes portent par-dessus ce haut-de-chausses une "rhingrave", sorte de jupe plissée pouvant atteindre jusqu'à 1m80 de largeur de tissu par jambe. Cette jupe portait une ceinture de rubans. Aux genoux, des ornements de toile ronds et de dentelles et rubans (les "canons") recouvraient le bas de la culotte.

Le pourpoint (gilet sans manche), très court, était déboutonné en bas pour laisser voir le jabot et la chemise qui bouffait entre le pourpoint et le haut-de-chausse.

Les souliers portaient des nœuds en ailes de moulin à vent et des talons hauts rouges. L'homme portait aussi la perruque et un chapeau orné de plumes ou de rubans.

 Dès 1660, tous les mois, des poupées de taille humaine, vêtues à la dernière mode, étaient envoyées à Londres puis dans d'autres capitales. Ainsi, cette mode française très admirée à Versailles s'imposa en Europe.

 

    Le système monétaire:

"10000 écus d'or", soit 30000 livres représentaient énormément : environ 60000 journées de salaire d'un ouvrier de l'époque. Donc environ aujourd'hui 1300000

1 écu = 3 livres; une pistole = 11 livres; une livre ou 1 franc = 20 sols ou sous; 1 sol = 12 deniers

Au XVIIème siècle, l'intérêt d'un prêt ne se calculait pas en pourcentage mais en deniers : placer son argent "au denier douze" (comme le conseille Harpagon) signifie que le prêteur touche 1 denier d'intérêt par an pour 12 prêtés. Le taux est donc de 100/12 donc de 8,3%. En 1665, la loi n'autorisait qu'un placement au denier 20 (donc une livre d'intérêt pour 20 prêtées, donc un taux de 100/20, soit de 5% )

 

    Un accueil partagé pour la pièce de Molière

Jean-Jacques Rousseau, philosophe du XVIIIème siècle trouve la pièce L'Avare immorale. Il écrit en 1758 dans sa Lettre à d'Alembert:

"C'est un grand vice d'être avare et de prêter à usure; mais n'en est-ce pas un plus grand encore à un fils de voler son père, de lui manquer de respect, de lui faire mille insultants reproches, et, quand ce père irrité lui donne sa malédiction, de répondre, d'un air goguenard, qu'il n'a que faire de ses dons? Si la plaisanterie est excellente, en est-elle moins punissable? et la pièce où l'on fait aimer le fils insolent qui l'a faite en est-elle moins une école de mauvaises mœurs?"